vendredi 8 juin 2012

Takamatsu - 高松

Ritsurin-koen
Aujourd'hui, nous allons faire un petit détour par 四国 (Shikoku). Je n'ai malheureusement pas beaucoup eu le temps d'explorer l'île, mais les quelques jours passés à 高松 (Takamatsu) restent un excellent souvenir. La ville mérite bien son nom, car c'est vraiment la ville des pins (松), et si ces derniers sont rarement très grands, ils sont néanmoins précieux, notamment ceux du 栗林公園 (Ritsurin koen). C'est ce jardin qui nous a attiré dans cette ville peu fréquentée par les étrangers, et sans doute aussi le souvenir de Kafka sur le rivage, car une bonne partie du roman d'Haruki Murakami se déroule là-bas, même si la ville n'en porte aucune trace.

Aperçu global


Comme je l'ai déjà dit, Takamatsu n'est pas une ville très touristique, du moins en ce qui concerne les touristes occidentaux. Nous y avons passé 4 jours sans croiser l'ombre d'un gaijin. Même s'il y a peu de patrimoine architectural, la ville est extrêmement agréable à parcourir, l'accueil y est très bon (les dames de l'office du tourisme ont passé beaucoup de temps à essayer de nous trouver un endroit où nous pourrions acheter des ciseaux de bonsaika, que nous avons finalement trouvés tout seuls !) et nous y avons très bien mangé ! La ville nous a aussi servi de base pour aller visiter 琴平 (Kotohira), dont je vous parlerai une autre fois


栗林公園 (りつりんこうえん)

 


C'est un des plus beaux jardins du Japon, avec ceux d'Okayama, de Kanazawa et de Mito. Créé au XVIIe siècle, il comporte plusieurs étangs et paysages aménagés. Il est très connu au Japon pour ses pins très travaillés, aux troncs artistiquement torturés, si vous me passez l'expression. On y trouve également une belle maison de thé (ci-dessus).

Le seul reproche que l'on puisse faire au parc, c'est d'être cerné par une urbanisation disgracieuse, dont a été heureusement préservé le Koraku-en d'Okayama, grâce à sa position insulaire.




高松城 Le château de Takamastu





Du château il ne reste rien, sinon quelques ruines. En revanche, le parc est là encore très joli, et on peut y voir d'autres spécimens de pins, cette fois d'un peu plus grande taille.

 

 

 

 

 

 

 

鬼無 - Kinashi, la ville des bonsaïs

 


Avec 鬼無 (la ville où il n'y a pas - 無 - de démons 鬼), ceux qui cherchent des coins en dehors des sentiers battus devraient être servis, car cette étape n'est mentionnée dans un aucun guide. Cette petite ville en banlieue de 高松 est entièrement consacrée à la culture des 盆栽 (bonsaïs) et plus particulièrement des pins en bonsaïs. On peut circuler librement dans les pépinières et voir de très beaux spécimens (on peut les acheter aussi et probablement se les faire livrer).






La ville de Takamatsu délivre un plan (en japonais) avec des pastilles pour identifier les pépinières. Vous pouvez aussi trouver des informations sur le site de Kinashi. Une gargote à côté de la gare permet de sustenter. On peut y manger pour trois fois rien un bon curry en compagnie des ouvriers du coin, dans un resto qui fait penser à ceux que déniche le gourmet solitaire de 谷口 (Taniguchi). Je ne regrette qu'une chose, c'est de n'avoir pas vraiment pu causer avec les producteurs, faute d'un japonais suffisamment aguerri à l'époque.





****

Bref, vous l'aurez compris, Takamatsu est une étape très agréable pour peu que l'on aime flâner, regarder les arbres, errer dans les galeries marchandes et les librairies, voir la vie comme elle est dans une ville de taille moyenne, moins agitée que Tokyo ou Osaka, moins touristique de Kyoto, sans Shibuya girls ni américains.

Aucun commentaire: